Mobilisations contre les réformes de l'Education Nationale à Nantes

Face à la volonté du gouvernement d'Edouard Philippe de réformer l'Education Nationale au travers la réforme du Baccalauréat prévoyant la mise en place du contrôle continu, et un "Plan Etudiant" couplé au remplacement de plateforme APB par celle de Parcoursup instaurant un système de sélection pour accéder aux études supérieures, lycéens, étudiants et enseignants nantais se sont mobilisés dès février comme partout en France. 

Mobilisation contre les réformes du baccalauréat et de l'enseignement supérieur

Jeudi 1er février 2018 à Nantes, suite à l’appel à une mobilisation nationale lancée par plusieurs syndicats (CGT, FO, FSU, Sud Education, Unef et Unel), lycéens, étudiants et personnels universitaires ont défilés sur le campus du Tertre pour s’opposer aux projets de réformes du baccalauréat avec la mise en place d’un contrôle continu, et celle de l’enseignement secondaire et supérieur visant notamment à instaurer une sélection pour accéder aux études universitaires à travers la plateforme "Parcoursup" remplaçant APB.
Initialement, le cortège devait rejoindre le Rectorat mais le CRS l’on repoussé ; Les manifestants ont alors décidé de déambuler dans les bâtiments du campus pour appeler à la mobilisation.

Frédérique Vidal présente le Plan Etudiant du gouvernement à la Faculté de pharmacie de Nantes

Lundi 5 février, Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur était à la Faculté de Pharmacie de Nantes ce lundi pour présenter Plan Etudiant du gouvernement et la plateforme Parcoursup remplaçant APB aux présidents d'Universités et des recteurs d'Académies des Pays-de-la-Loire et de Bretagne.

Les étudiants nantais appellent à la mobilisation et au blocus contre le Plan étudiant

Mardi 6 février 2018, au terme d'une Assemblée Générale ayant voté le principe du blocus du campus du Tertre, les étudiants opposés au Plan Etudiant du gouvernement Philippe, Parcoursup et à la sélection qu'ils engendrent, ont manifesté à travers le campus en allant dans chaque amphithêatre pour inciter les étudiants en cours à débrayer et à rejoindre le mouvement.


Alors qu'ils comptaient faire de même dans le lycée voisin, la Compagnie de Sécurisation et d'Intervention (CSI) qui les ont chargé et ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Troisième journée de mobilisation contre le Plan étudiant : blocus et manifestation

Comme ils l’avaient voté deux jours auparavant, les étudiants opposé à la loi Vidal et au Plan étudiant instaurant la sélection pour accéder aux études supérieures, ont bloqué le campus du Tertre ce jeudi 8 février. En début d’après-midi, une manifestation s’est élancée dans les quartiers Nord de Nantes. Les manifestants se sont rendus devant deux lycée pour appeler au débrayage ; quelques lycéens se sont alors greffés au cortège.


Ce dernier été stopper à deux reprises par les forces de l’ordre, la première fois, lorsque les manifestants ont pris la direction du périphérique (les CRS ont chargé la tête de cortège et ont fait usage de lacrymogènes), la seconde, lorsque les manifestants ont tenté de gagner le centre ville.

Quatrième journée de mobilisation contre le Plan étudiant

Mercredi 14 février, pour leur quatrième journée de mobilisation contre La Loi Vidal et la sélection, les étudiants nantais ont de nouveau bloqué le campus du Tertre et ont manifesté en centre-ville encadrés par important dispositif policier. 

Des heurts ont éclatées devant le lycée Clémenceau où une manifestante à été blessée au crâne par un coup de matraque et a due être conduite au CHU.

Ensuite, le cortège s'est rendu place Royale pour escalader la fontaine s'y trouvant comme l'avaient fait cinquante ans jour pour jour avant eux des étudiants qui ont le même jour investis le Rectorat de Nantes. Cet épisode amorça le mouvement de révolte de mai 68.

Les étudiants défilent contre la Loi Vidal aux côtés des Ehpad et des retraités

Les étudiants opposés à la Loi Vidal et à la sélection à l'université ont manifester jeudi 15 mars aux côtés des salariés des Ehpad et des retraités pour exprimer une nouvelle fois leur opposition à ces mesures. Après quelques heurts au niveau de la préfecture, le cortège étudiant est parti dans une "manifestation sauvage" à travers le centre de Nantes suivi par quelques personnels des Ehpad. 

Les forces de l'ordre ont mis un terme au défilé en faisant usage de gaz lacrymogène pour disperser le cortège Place de Bretagne. Trois personnes ont été placées en garde à vue et un photographe s’est vu confisquer la batterie de son boîtier par la Bac.

Les forces de l'ordre évacuent les étudiants opposés à la Loi Vidal du bâtiment Censive

Vendredi 11 mai 2018, les forces de l'ordre ont procédé à l'évacuation du Bâtiment Censive sur le campus du Tertre. 

Celui-ci été occupé depuis mars par des étudiants opposés à la Loi Vidal/ORE. Cette évacuation s'est déroulée dans le calme.

Le bâtiment Censive avait précédemment été "réquisitionné" pour y héberger des migrants et mineurs isolés de novembre 2017 à mars 2018.

La manifestation des étudiants expulsés de Censive devant la Présidence de l'Université

Au lendemain de leur expulsion du camps du Tertre la veille, les étudiants opposés à loi Vidal/ORE ont décidé de se rassembler devant la présidence de l'Université samedi 12 mai.

Mais dès leur arrivée, les manifestants ont immédiatement été nassés par les CRS (dont un était équipé d'un fusil G36) qui ont relevé leur identités, ce qui a donné lieu à quelques tension.

Début de partiels sous tension pour les étudiants nantais

Lundi 14 mai, les partiels des étudiants Nantais ont été délocalisé à la salle de la Trocardière à Rezé en raison de la fermeture du campus du Tertre consécutive au blocage lié à l'opposition à la loi ORE. Sur place, une cinquantaine d'étudiants opposés à la réforme sont venu perturbé le bon déroulement de examens. Ces derniers ont été repoussés par la police venus sécuriser les lieux. Les étudiants venus composer devaient se faufiler entre CRS et manifestants.

A noté qu’une étudiante a été transportée au CHU après avoir reçu un coup de tonfa par la CDI sur le crâne. Elle a finalement quitté l’hôpital dans la journée où elle s’est vue prescrire 5 jours d’ITT.

Les étudiants et lycéens manifestent contre Parcoursup

Jeudi 7 juin, environ 300 lycéens et étudiants ont une nouvelle fois manifesté dans les rue de Nantes contre La loi ORE et Parcoursup.

Lors de leur prise de parole, les syndicats étudiants évoquent que 79% des lycéens ayant formulé leur voeux d’orientation sur Parcoursup sont insatisfaits des propositions qui leur ont été faites par la plateforme.

Les lycéens Nantais bloquent leur lycées pour protester contre Parcoursup

Jeudi 6 décembre, pour leur quatrième jour de mobilisation consécutif contre Parcoursup, les lycéens nantais bloquaient toujours leur lycée pour protester contre la plateforme d’accès à l’enseignement Supérieur.

Le lycée de la Colinière à Nantes a été bloqué par une centaine de lycéens (dont certains portaient un gilet jaune) qui ont incendié des poubelles devant leur établissement. Les forces de l’ordre qui ont essuyé des jets de projectiles ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

Manifestation des enseignants devant le Rectorat de Nantes 

Vendredi 14 décembre, une centaine d’enseignants du secondaire ont manifesté à l’appel des syndicats devant le Rectorat de Nantes contre la Réforme du lycée et celle du Baccalauréat voulues par le Ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer.

Les manifestants demandent également le retrait de la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur Parcoursup.

Les étudiants Nantais protestent contre la hausse des frais d’inscriptions pour les étudiants extras-européens

Mercredi 13 février 2019, les étudiants nantais ont organisé le blocus du Campus du Tertre  et ont manifesté pour protester contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers extra-européens (ces frais pouvant atteindre 3.770€). 

Les étudiants grévistes exigent que le président de l’université de Nantes, Olivier Laboux, prenne position en faveur de l’arrêt total de la hausse des frais pour les étudiants étrangers.

En guise de protestation, vendredi 9 février des étudiants avaient entamé une grève de la faim en s’installant dans les locaux de la faculté de droit ; ils ont été évacué par les forces de l’ordre le jour même.

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