“Grève Générale” à l’appel de la CGT à Paris, 5 février 2019

Mardi 5 février 2019, entre 19.000 et 30.000 personnes ont défilé à Paris  entre l’Hôtel de Ville et Concorde suite à l’appel de la CGT à mener une « Grève Générale » pour dénoncer l’ « urgence sociale » et réclamer la hausse des salaires et la justice fiscale. Selon Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, cette journée se voulait une réponse au grand débat organisé par l’exécutif qu’il boycotte, préférant réclamer «sur le bitume» hausse des salaires et justice fiscale, des revendications entendues aussi chez les «gilets jaunes».

 Dans le sillage de la CGT, l’organisation Solidaires et les partis de gauche (NPA, PCF et La France Insoumise) ont appelé à se mobiliser. Ainsi de nombreux préavis de grève ont été déposé dans les secteurs des transports, de la santé et de l’éducation. De son côté Eric Drouet, un des meneurs du mouvement des « gilets jaunes » avait également appelé à  rejoindre les syndicats et à une « grève générale illimitée ».


Des tensions sont survenues place de la Concorde entre des manifestants radicaux et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de tir de LBD.


Une fois la manifestation dispersée quelques gilet jaune se sont rendus face à l’Assemblée Nationale qui était protégée par un cordon de gendarmes mobiles pour protester contre le vote des députés (celui-ci a été rendu publique en fin de manifestation) en faveur de la loi anticasseurs voulue par le gouvernement. Cette loi contestée au sein même de la majorité permettra aux préfets de prononcer des interdictions de manifester à l’encontre de personnes soupçonnées d’être susceptible de commettre des “troubles graves à l’ordre public” et ce sans aucune décision judiciaire.


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